Auteur Sujet: Le coin lecture  (Lu 57672 fois)

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Hors ligne manmanu55

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  • Koala et Buffalo...
13 décembre 2011, 12h27
Citation de : manumanu55;904287
Haute fidélité – Nick Hornby[/color]
Rob a 35 ans, il est propriétaire d’un petit magasin de cds et vient de se faire larguer par Laura.
Cela lui permet de faire le point sur sa vie sentimentale et sa vie tout court. Et sa réflexion aboutit presque à un néant total. Sa seule planche de stabilité était Laura et elle n’est plus là…
Il va chercher à reprendre contact avec la plupart de ses exs pour comprendre pas mal de choses, vivre à la fois dans le passé, le présent et le futur, faire l’une ou l’autre nouvelle rencontre… et essayer de mieux comprendre ce qu’il cherche.

J’aime toujours le style fluide de Hornby, j’aime toujours ses personnages mais ce coup-ci je trouve qu’il tourne un peu en rond : Rob est vraiment une loque ;) , on l’a compris ! Donc je trouve que ça perd un peu de son intérêt premier.
Il y a énormément d’allusions musicales également, et je connaissais quasi rien (alors que j’ai une connaissance musicale convenable je trouve). Et les seuls trucs que je connaissais, Rob trouvait ça minable… Snif snif
L’humour est évidemment là : le roman commence par la liste des 5 ruptures les plus difficiles de Rob (et celle de Laura n’y est pas dedans pour bien montrer qu’il n’est pas touché) et rien qu’avec ce prologue, on sait déjà que le sourire s’est bien installé sur son visage pour cette lecture.
Ca reste donc une valeur sûre de mes goûts littéraires actuels, mais peut mieux faire quand même, Monsieur Nick ! ;)


Je l’aimais – Anna Gavalda (relecture)
Chloé vient de se faire plaquer par son mari, avec leurs deux filles sur les bras. Elle est effondrée. Et contre tout attente, c’est son beau-père (le père de son ex) qui prend les choses en mains et qui les emmène toutes les trois dans leur maison de campagne, alors qu’elle ne se sent pas proche du tout de lui. Après plusieurs journées de pleurs, Chloé et son beau-père vont passer une soirée, une nuit à discuter. Et il va lui raconter ce qu’il n’a jamais dit à personne : il est tombé, il y a des années, follement amoureux d’une autre femme et a vécu une double vie très longtemps… mais jamais il n’a quitté sa femme, manquant de cran… ou privilégiant la stabilité et refusant de lui faire mal…
Ces confidences vont les faire réfléchir tous les deux.

Vivement que je le relise, encore et encore. L’histoire en elle-même est simple et assez banale. Agréable.
Mais c’est le récit dans le récit qui vaut le coup, cette histoire entre le beau-père et son amante. Sentiments délicieusement décrits, avec force et intensité, crédibilité du narrateur, et en summum une lettre de l’amante à l’amant, poignante, qui me serre le cœur rien que d’y penser.
Et à côté de ça, quelques joutes verbales entre Chloé et son beau-père valent le détour aussi.
J’adore !


Bienvenue au club – Jonathan Coe

Birmingham du début des années 70. Des vies se croisent, principalement autour d’un collège huppé, et se décroisent : un ado discret est passionné par la musique, la littérature et la plus belle fille de l’école ; sa sœur cherche l’âme sœur dans les petites annonces et semble l’avoir trouvé ; un délégué syndical se bat entre ses passions professionnelles et sa passion pour une jeune fille qu’il n’aurait jamais du rencontrer ; un autre va se battre pour reconquérir sa femme attirée par un homme plus lettré que lui ; un jeune jamaïcain va essayer de trouver sa place dans ce collège assez « fermé »…
Le tout sur fond de racisme renaissant, de grèves ouvrières, d’arts, d’IRA,…

Quelle fresque intéressante de ce Brimigham-là !
Coe ne m’a pas toujours autant passionné qu’ici, mais ces jeunes gens donnent envie d’apprendre leurs histoires au plus vite. Ils sont pour la plupart très attachants.
Les styles sont variés (narrateurs différents, lettres, journal du collège,…) ce qui soutient le rythme. Et puis c’est so british. :bounce: J’aime le flegme britannique.
Ce roman a une suite, Le cercle fermé, 20 ans plus tard. J’ai hâte de l’avoir entre les mains !


L’élégance du hérisson – Muriel Barbery

Josiane, la cinquantaine, est concierge dans un immeuble pour riches de Paris. Elle semble insignifiante et cherche à l’être. Mais elle cache une passion pour la littérature, la philosophie… et une intelligence hors du commun.
Paloma, 12 ans, habite dans cet immeuble. Elle aussi jouit d’une intelligence hors du commun, surtout à cet âge. Dans son journal intime (partagé entre ses pensées profondes et le journal des mouvement du monde), elle nous explique qu’elle a déjà bien compris que la vie ne servait à rien et compte se suicider à la fin de l’année scolaire, en incendiant l’appartement de ses parents.
Ces deux destins vont se rencontrer, se reconnaître et surtout prendre une nouvelle trajectoire grâce à l’arrivée d’un nouvel habitant dans l’immeuble…

Roman dont on a beaucoup parlé, encensé par la critique.
J’ai mis un peu de temps à arriver à y entrer… pour moi la lecture est vraiment un délassement, j’ai pas trop envie de me perdre dans des réflexions hautement philosophiques et c’est ce que je reproche un peu à ce roman, surtout dans le début.
Par contre (!!!!), j’ai trouvé vraiment le côté relationnel très très intéressant : aussi bien entre les deux héroïnes que les contact avec le fameux nouvel arrivant mais encore avec tous les habitants de l’immeuble, les extérieurs, les gens du passé… Vraiment là, c’est plus accessible à mes yeux et particulièrement beau.
J’ai aussi aimé le journal des mouvement du monde de Paloma, très original dans sa conception.
Donc au final, je suis content de l’avoir lu ce roman qu’on m’avait tant conseillé.


La route – Cormac McCarthy

Un père et son fils marchent sur une route dans un monde apocalyptique. Tout est noir, tout n’est que cendre, pluie, danger. Ils poussent un vieux caddie rempli de bric et de broc qui leurs permet de survivre, du moins quelques temps. Et puis surtout, ils doivent faire attention aux autres survivants qui eux aussi doivent trouver de quoi tenir.
Le père cherche à rassurer le plus possible son fils, avec un mince espoir de mieux, au bout de la route.Peut-être.
Mais où vont-ils vraiment ? Que s’est-il passé ?…

Ce n’est vraiment pas le type de roman que je lis d’habitude. D’ailleurs, dès le début, on comprend que ce sera très répétitif, qu’il ne se passera quasi rien et que le noir sera la couleur pré-dominante (c’est peu de le dire). Mais malgré ça, j’avais l’envie de passer à la page suivante pour savoir quoi, encore et toujours.
J’ai trouvé que McCarthy avait vraiment un talent d’écriture manifeste, donner l’envie d’avancer avec si peu de matériau en main. Chapeau !
La relation père-fils est vraiment intéressante, entre autre via leurs rares dialogues, se terminant tous par « D’accord ? D’accord. ».
Merci Epik pour cette découverte ;)





Yessssssssssss je suis enfin à jour :bounce:

Citation de : sstarshoot;904290
Et bah Mazette :p
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Hors ligne manmanu55

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13 décembre 2011, 12h28
Citation de : didoule;911006
Cliente - Josianne Balasko


"Marco - alias Patrick - se prostitue. Il a des "clientes " fidèles, comme l'Italienne qui le couvre de cadeaux. Palaces, parkings, hôtels minables… des lieux où il œuvre, en bon ouvrier du sexe tarifié. Sa jeune femme croit qu'il gagne quelques sous en faisant des chantiers.
Judith est l'une de ses " clientes ". Animatrice d'une émission de téléachat, elle a recours aux services de professionnels. Patrick à la cote. Elle s'attache peu à peu à lui et va jusqu'à le faire venir chez elle.
Fanny est mariée depuis quatre ans avec Marco. Ils s'aiment. Elle travaille dans un salon de coiffure ; les revenus clandestins de son mari permettant d'en payer les traites."
Je suis ravie que Josaine Balasko ait du passer par la case bouquin pour pouvoir monter son film car je trouve ce livre très bien écrit. On passe un bon moment. La prostitution masculine façon "eescort boy" est bien traitée, d'un côté ce jeune homme qui veut sauver son couple fionancièrement parlant et de l'autre la facilité de Judith à faire appel à des hommes qu'elle paye pour ne pas trop simpliquer avec des sentiments ni avoir à essuyer de refus pusiqu'elle paye...

le voyage du fils - Olivier poivre d'arvor


"Au départ de ce roman, un fait divers bien réel : une Chinoise s’est défenestrée à Paris pour échapper à une descente de police – qui, d’ailleurs, ne la visait en rien… De cette tragédie, Olivier Poivre d’Arvor a tiré un roman très original, émouvant, plein de rebondissements et de surprises…
En effet, devant ce drame de la Chinoise défenestrée, l’opinion s’est émue et a organisé le voyage de Fan Wen Dong, son propre fils âgé d’une vingtaine d’années. Ce garçon sensible et poétique, à peine débarqué de sa ville de Fushun, va donc passer quelques jours à Paris avant de repartir en Chine avec les cendres de sa mère… Le roman que nous lisons s’inscrit, très exactement, dans cette semaine où s’entremêlent plusieurs trames de destins.
Il y a là une femme – qui, précisément, réalise un film sur Marguerite Duras et qui rencontre « l’amant » chinois par hasard, à la faveur d’un accident de voiture. Il y a aussi un militant des droits de l’homme, un certain Schwartz, qui semble considérer Fan Wen Dong comme son fils…
Ce Voyage du fils tisse, en brefs chapitres, une étrange histoire d’amours, de solitudes, de rencontres intenses. Olivier Poivre d’Arvor y raconte l’impossible face-à-face de la Chine et de l’Occident, du nanti et du démuni, de l’exilé et de son hôte… "
J'ai eu du mal a rentrer dans l'histoire mais une fois dedans j'ai trouvé ça assez bien, trop court à mon goût et trop de non dits ; certaines imbrications auraient méritées d'être développées.

Shutter Island - Dennis Lehane


"Nous sommes dans les années cinquante. Au large de Boston, sur un îlot nommé "Shutter Island" se dresse un groupe de bâtiments à l’allure sinistre. C’est un hôpital psychiatrique dont les patients, tous gravement atteints, ont commis des meurtres. Lorsque le ferry assurant la liaison avec le continent aborde ce jour-là, deux hommes en descendent : le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule. Ils sont venus à la demande des autorités de la prison-hôpital car l’une des patientes, Rachel Solando, manque à l’appel. Comment a-t-elle pu sortir d’une cellule fermée à clé de l’extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Oeuvre incohérente d’une malade ou cryptogramme ? Au fur et à mesure que le temps passe, les deux policiers s’enfoncent dans un monde de plus en plus opaque et angoissant, jusqu’au choc final de la vérité."
Ce roman est très différent des précédents que j'ai lu, toujours noir, toujours palpitant, le fin est inattendue. En tout cas cet auteur est une valeur sûre!! Merci encore Epik. J'aimerais beaucoup voir l'adaptation ciné qu'en a fait Martin Scorcese avec Leonardo Di Caprio.

Je l'aimais - Anne Gavalda


comme Manu l'a commenté récemment je reprend son résumé
Chloé vient de se faire plaquer par son mari, avec leurs deux filles sur les bras. Elle est effondrée. Et contre tout attente, c’est son beau-père (le père de son ex) qui prend les choses en mains et qui les emmène toutes les trois dans leur maison de campagne, alors qu’elle ne se sent pas proche du tout de lui. Après plusieurs journées de pleurs, Chloé et son beau-père vont passer une soirée, une nuit à discuter. Et il va lui raconter ce qu’il n’a jamais dit à personne : il est tombé, il y a des années, follement amoureux d’une autre femme et a vécu une double vie très longtemps… mais jamais il n’a quitté sa femme, manquant de cran… ou privilégiant la stabilité et refusant de lui faire mal…
Ces confidences vont les faire réfléchir tous les deux.
Moi aussi j'ai bien aimé!! de toute façon j'adore l'écriture d'Anne Gavalda, c'est simple mais bien écrit et bien mené, on a envie de savoir mais on a les infos qu'au fur et à mesure... un bon moment

Hors ligne manmanu55

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13 décembre 2011, 12h28
Citation de : Pepita;911043


Le jour de sa mort, Julio Carrión, prestigieux homme d’affaires qui a acquis son pouvoir durant la dictature de Franco, lègue une fortune considérable à ses enfants. Il leur laisse également un passé incertain, caché, chargé de culpabilité, qui remonte à ses années dans la division azul, durant la guerre civile espagnole. À son enterrement, en mars 2005, son fils Álvaro, le seul à ne pas avoir voulu travailler dans les affaires familiales, est étonné par la présence d’une belle jeune femme que personne ne reconnaît et qui fut peut-être la dernière maîtresse de son père. En revanche, Raquel Fernandez Perea, fille et petite-fille de républicains exilés en France, n’a jamais oublié le mystérieux épisode de son enfance, quand, après la mort de Franco, elle avait accompagné son grand-père chez des inconnus qui lui semblaient étrangement liés à l’histoire de sa famille.
Aujourd’hui, le hasard réunit Álvaro Carrión et Raquel Fernández, irrésistiblement attirés l’un par l’autre. Dans une quête passionnante et douloureuse, ils vont découvrir l’influence dramatique d’anciennes histoires familiales sur leurs propres vies.


Un superbe roman qui fait découvrir différents aspect de l'Espagne et surtout de Madrid : la résistance à Franco, l'exil, toute l'ame espagnol. J'adore. En plus le style (la traduction) est agréable.
Les destins croisés de 2 familles, sur une cinquantaine d'années.

Hors ligne manmanu55

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13 décembre 2011, 12h29
Citation de : manumanu55;914072
L’abyssin – Jean-Christophe Rufin
Un apothicaire français, se faisant passer pour un médecin dans Le Caire de l’époque de Louis XIV, se voit confier une mission d’ambassade en Abyssinie par le roi de France via divers intermédiaires (des jésuites, le consul du Caire…). Lui ne fera cette ambassade que dans le but d’être anobli par le Roi et donc pouvoir prétendre à la main de la fille de ce consul. Il aura donc un double jeu, et pour but également de ramener sur Paris une ambassade abyssine pour conclure des marchés de tout type. Mais tout cela ne va pas se passer si facilement.

Galerie de portraits assez truculents, variété des paysages (Le Caire, l’Abyssinie, Paris ainsi que tous les trajets variés des héros) et lecture très facile sont les points forts de ce roman.
Malheureusement, il y a aussi un côté beaucoup trop vaudevillesque (particulièrement au début) qui alourdit le récit.
Mais lecture agréable, c’est certain !


Comme une tombe – Peter James
L’expression « enterrement de vie de garçon » n’a jamais aussi bien porté son nom : Michael, 5 jours avant son mariage est dans ces traditionnelles festivités arrosées quand ses 4 potes le mette dans un cercueil, glisse celui-ci dans une tombe creusée plus tôt et le recouvre. « Pour le fun » et pour une ou deux heures. Ce qui n’était pas prévu, c’est que les 4 potes soient pris d’un énorme accident de voiture juste après cela et qu’ils soient tous morts ou dans le comas. Et, évidemment, personne d’autre qu’eux n’était au courant de cette « activité »… A part l’associé et témoin de Michael qui a raté l’enterrement à cause d’un avion en retard. Et qui, curieusement, va tenter de profiter de ce concours de circonstance à sa manière…

Très bon petit thriller sans prétention, bien ficelé. Chaque fin de page donne envie de vite passer à la suivante. Enquêteur assez sympa. Future mariée éplorée mais tout de même particulièrement sexy. Et les moments étouffants passés auprès de Michael sont assez prenants pour le lecteur.
Seul bémol, l’apparition fort peu utile d’un peu de paranormal (très peu, pas de souci).


Chroniques de San Francisco – Armistead Maupin
Le San Francisco des années 70, dans les milieux du fric d’un côté, de la jeunesse cherchant le bonheur dans cette ville folle d’un autre côté, où la vie se résume à libération sexuelle, joint et fiestas…
Mary-Ann qui débarque de Cleveland et qui cherche à trouver sa place (à tous les points de vue) ; Mona, sa grande copine un chouia à l’ouest qui n’est heureuse nulle part ; Michael, l’ami homo qui part en chasse tous les soirs ; Anna qui abrite toute cette jeunesse en cultivant sa marijuana et accessoirement en cherchant l’amour ; Harold, patron des deux premières, à la fin de sa vie et en quête de neuf ; Beauchamp son beau-fils profiteur notoire ; Dee-Dee sont épouse malheureuse de sa vie… Ces personnages et bien d’autres vont se croiser et se recroiser…

Ohlàlà, c’est pas pour moi. Personnages plats et vides ; situations évoquées en surface uniquement, comme un feuilleton à l’eau de rose… voire même à l’eau d’eau de rose ; retour sans cesse de ces mises en situation bateau ; rien ne s termine et tout commence de rien …
Que je me suis ennuyé. Au moins, je sais maintenant les 6 autres tomes ne sont pas pour moi !


Maléfices – Maxime Chattam
Troisième tome de la trilogie du mal de Chattam : retour à Portland pour Brolin (et O’Donnel qui le rejoindra plus tard). Plusieurs cas de morsures d’araignée sont recensés ce jour-ci, les bêbêtes ayant été introduites dans les maisons directement. En même temps, un corps de femme est retrouvé pendu à un arbre dans un sac fait en soie d’araignée (chose qui semble impossible à faire). D’autres situations criminelles très bizarres vont s’ajouter à cela. Par où commencer cette enquête impossible ?

Très très bon roman. Dense, complet, documenté et intéressant. On garde la même équipe que pour les deux premiers tomes. Joshua est merveilleux de « finesse » dans sa non-relation avec Annabel ! Et la noirceur de ce duo me plait beaucoup.
Les soupçons vers X ou Y amenés par l’auteur sont un peu gros, on y croit pas. Mais à part ça, c’est très bien ficelé.
Et puis j’ai beaucoup aimé la clôture tout en simplicité de la trilogie par Chattam. Quelques explications et une promesse de… d’absence de 4ème tome.
Vite, un autre Chattam dans mes mains !


Zazie dans le métro – Raymond Queneau
Zazie, provinciale de 12 ans, est confiée pour le week-end à son oncle Gabriel, parisien. Ce duo va se faire remarquer et attirer des situations plus que cocasses pendant ces deux jours… avec un possible pervers, le tavernier de l’immeuble, un groupe de touristes, un flic au physique pas si inconnu que ça… Périple mouvementé !

L’histoire en elle-même est fadasse et repose sur pas grand chose. Mais l’atout de ce roman vient de ses personnages hauts en couleurs mais surtout de l’ingéniosité du vocabulaire de l’auteur : orthographes phonétiques, mots-valise, inventions, approximations volontaires… chaque page amène son lot de recherche (et heureusement que les notes en bas de page étaient nombreuses) et d’humour.
Donc forme savoureuse, fond faiblard (sans doute pour mettre en avant cette écriture si particulière).
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Hors ligne manmanu55

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  • Koala et Buffalo...
13 décembre 2011, 12h31
Citation de : Egamm
Citation de : manumanu55;904287
Haute fidélité – Nick Hornby
J’aime toujours le style fluide de Hornby, j’aime toujours ses personnages mais ce coup-ci je trouve qu’il tourne un peu en rond : Rob est vraiment une loque ;) , on l’a compris !

 

Houla ! je me vois obligé de réagir ! :P perso, j'adore ce livre et Nick Hornby.
 
je ne te suis pas quand tu dis qu'il tourne en rond : en fait "high fidelity" est son premier roman (juste après fever pitch -carton jaune- qui est d'avantage de l'ordre de l'autobiographie/essai que du roman). Il a été écrit en 1995 et est plus branché sur la musique des années 60 - 80 que de la musique plus récente.  Mais ses top 5 sont assez accessibles : http://en.wikipedia.org/wiki/High_Fidelity_(novel) même pour les oreilles juvéniles des contributeurs du forum :huhu: :huhu:
 
Je trouve le personnage de Rob intéressant dans sa dimension "peter pan" l'adolescent qui ne veut pas grandir qui reste bloqué sur des petits jobs, la musique de sa jeunesse, l'absence d'engagement, etc. et j'adore la première phrase et ce qu'elle dit de la douleur d'une rupture.
 
Lisez-le, vous ne serez pas décus !
« Modifié: 18 janvier 2012, 01h17 par epik »

Hors ligne manmanu55

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  • Koala et Buffalo...
13 décembre 2011, 12h31
Citation de : Baïzeunosse;914439
Les Liaisons Dangereuses, Choderlos de Laclos

La marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont, qui furent amants par le passé, se jouent de la société pudibonde et privilégiée dans laquelle ils vivent. Se livrant à la débauche, ils ne cessent, tout au long du livre, de se narrer leurs exploits au travers des lettres qu’ils s’envoient et qui constituent le corps de l’intrigue.

C'est marrant comment on apprécie de lire ses classiques une fois les études terminées :bah:
En fait, je ne m'attendais pas du tout à un roman épistolaire. Je n'en suis qu'au début, mais j'aime beaucoup la manière dont l'auteur jongle avec les différents personnages qui ont chacun un style d'écriture (si je puis m'exprimer ainsi :P) bien distinct.
Mais un truc que j'aime moins, ce sont les notes. Les Éditeurs raffolent des notes de bas de page, surtout celle qui ne servent pas à grand chose (ex : "le pouvoir érotique comme métaphore du pouvoir politique se retrouve aussi dans d'autres romans ..." ; ça aide vachement à la compréhension des lettres :rolleyes:)

Hors ligne manmanu55

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  • Koala et Buffalo...
13 décembre 2011, 12h32
Citation de : Pepita;923788


Saviez-vous que la Lutèce des origines ne  se situait pas sur l'île de la Cité, mais à Nanterre ? Que les derniers  combattants gaulois massacrés par les Romains reposent sous la tour Eiffel ? Que  les vestiges de la première cathédrale de Paris se trouvent sous le parking d'un  immeuble moderne du Ve arrondissement ? Au fil de ses découvertes, Lorànt  Deutsch vous emmènera vers ce qui fut le Pont-au-Change, ancêtre de la Bourse,  puis chez ce bistrotier qui entasse ses bouteilles dans une cellule de la  Bastille sauvée de la destruction, et tout au long des rues où se cachent des  trésors que vous ne soupçonniez pas. Une promenade captivante, où défilent les  seigneurs alliés comme les princes rebelles, et tout ce qui a forgé le pays.  Vous verrez s'ériger des murailles contre l'envahisseur, s'agiter l'Église,  s'imposer les marchands, s'ébrouer les artistes, l'Université s'installer sur  des ballots de paille place Maubert, le peuple de Paris se soulever - violent,  sanglant, emblématique -, et se construire ainsi toute l'histoire de France. 

Un livre très agréable, construit à partir de différentes stations de métro, très bien documenté.
Enfin, l'histoire n'est plus rébarbative !! Des anecdotes plus un style clair... un excellent moment. C'est Paris présenté autrement
J'ai beaucoup aimé

Hors ligne manmanu55

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  • Koala et Buffalo...
13 décembre 2011, 12h32
Citation de : Pepita;927601

L'inspecteur Win Garano se voit confier une affaire bien déroutante : enquêter sur la mort, quarante-cinq ans plus tôt, d'une jeune Britannique - victime, dit-on, de l'Étrangleur de Boston. Tandis que Garano déterre des secrets profondément enfouis, Monique Lamont, son chef, prend des risques mettant leurs vies en danger. Garano la soupçonne de poursuivre un objectif secret. Plus il avance dans sa mission, plus il a le sentiment de s'aventurer dans une galerie de miroirs déformants : où qu'il pose le regard, il doute de la réalité.
" Le mensonge règne ", lui rappelle sa grand-mère. Mais il peut aussi tuer...
Un très bon Cornwelll


Avec son nouveau roman Le Symbole perdu Dan Brown apporte une suite pour le moins attendue à son fameux Da vinci code qui s’est vendu à 81 millions d’exemplaires à travers le monde (!!)
On y retrouve donc Mr Robert Langdon dans une intrigue donc la grande particularité est de se dérouler sur une période de 12h…façon 24h Chrono, cela promet une grande intensité.

On a quand même un peu de mal à croire que toute cette action très mouvementée se déroule en moins de 24 heures. Comme dans le Da Vinci Code on trouve des personnages un peu extraordinaires et plutôt tordus... mais le suspense est très prenant
« Modifié: 18 janvier 2012, 01h23 par epik »

Hors ligne manmanu55

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  • Koala et Buffalo...
13 décembre 2011, 12h33
Citation de : Pepita;932940


Après La grammaire est une chanson douce, après Les Chevaliers du Subjonctif, après La révolte des accents, Erik Orsenna poursuit les aventures grammaticales de son héroïne Jeanne et de son frère Tom. Ou comment vont-ils découvrir cette fois l’art de ponctuer leur vie…
Jeanne a seize ans désormais. Depuis les débuts de son exploration de la grammaire, elle a grandi et s’est enhardie. Elle est aujourd’hui à la tête d’un commerce illicite : elle rédige et monnaye les devoirs des élèves de l’île. De fil en aiguille, elle va devenir le nègre des hommes politiques et rédiger leurs discours. C’est à cette occasion, l’élargissement de sa clientèle au monde politique, que l’importance de la ponctuation lui saute aux yeux, ou plutôt aux oreilles. Avec l’aide de Tom, son frère musicien, elle apprend les bases de la musique et du rythme pour parfaire les discours qu’elle écrit. Car qu’est-ce qu’un discours sinon une sorte de chanson où la musique, le ton, le rythme jouent un rôle aussi grand que les paroles ?
Jeanne va trouver à cette recherche un intérêt tout particulier. Car elle est tombée amoureuse. Et la ponctuation n’a-t-elle pas été inventée pour exprimer les sentiments, marquer le rythme du cœur, noter les nuances affectives ?
Alors comment ponctuer un texte ? Comment animer sa vie ? Et si, au lieu de la subir, on la dansait ?

Toujours le style Orsenna, agréable et qui sur un ton léger donne à réfléchir



Le narrateur c’est Germain Chazes, 45 ans, cent dix kilos de muscles et pas un poil de graisse, un mètre quatre-vingt-neuf sous la toise, le reste à l’avenant. Si mes parents m’avaient voulu, j’aurais sûrement fait leur fierté. Pas de chance. Il vit dans une caravane, installée dans le jardin de sa mère. Ses journées il les occupe à mesurer entre ses mains le tronc des jeunes pins pour surveiller la déforestation, à s’entraîner à courir le plus longtemps possible, à tirer des canettes au pistolet à plomb devant sa caravane, à sculpter des animaux en bois avec son Opinel - ça lui distrait les mains - à discuter avec ses potes au bistrot, à aller au parc. C’est là qu’il a rencontrée Margueritte, un lundi, où il allait au parc pour compter les pigeons. Elle était assise sur un banc, sous un tilleul, devant la pelouse, vieille dame réservée qui l’appellera « Monsieur ». Elle l’émeut sans faire exprès. Il ne sait pas pourquoi, peut-être sa façon gentille de lui demander:" Vous leur donnez des noms aux pigeons ? "Ou bien parce qu’elle avait l’air tout attendrie.


Un auteur que je ne connaissais pas, qui écrit ici au masculin un roman très touchant, la rencontre de 2 générations, de 2 cultures. Beaucoup de finesse pour décrire une sorte d'illétrisme et la découverte de la lecture par un gros lourd considéré par tous comme l'idiot du village (mais qui a du coeur)

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13 décembre 2011, 12h34
Citation de : Epik;941876
Citer
Envoyé par manumanu55 
Antoine Bello – Eloge de la pièce manquante

Le puzzle de vitesse est un sport de haut niveau. Aux Etats-Unis, il est devenu aussi populaire que le basket, le base-ball et le foot américain. Des compétitions mondiales sont organisées. Et dans ces compétitions, un serial killer fait surface. Sur base de 48 traces écrites de tout style et de toutes époques (rapport de réunion, retranscription de commentaire de matchs, courriers, articles de presse,…), la machination va se mettre en place.

Quelle idée originale ! Et passionnante ! Cette société du puzzle totalement inventée (ou du moins exponentialisée) a vraiment de la gueule et est intéressante. Et puis cette manière d’enquêter vaut vraiment le coup aussi. L’auteur a vraiment mis en scène une société de ce jeu très crédible et très créatrice.
C’est un roman court mais je l’ai dévoré à une vitesse encore plus folle. Très très belle découverte.
Je viens de le lire (un an plus tard ! :D) et j'ai bien aimé aussi, même si je suis moins enthousiaste que manu. L'aspect patchwork des 48 pièces est très intéressant (d'autant que ça concrétise une idée que j'avais eue il y a longtemps, un livre qui peut se lire dans n'importe quel ordre :P), mais du coup je trouve que le monde imaginé manque de corps. L'ambiance était un peu trop "Agatha Christie" aussi pour vraiment me transporter, et puis au final je n'ai pas l'impression qu'il soit vraiment possible de deviner le coupable (c'est rarement le cas dans les romans policiers mais bon), c'était un peu frustrant.

Moment de lecture très agréable toutefois ! :)

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13 décembre 2011, 12h35
Citation de : Pepita;941879


Charlotte a tout pour être heureuse. Son agence de com cartonne et son fiancé, Miles, a tout du gendre idéal. Sa vie bascule le jour où elle croise la copie conforme de celle qu’elle fut en arrivant à Londres dix ans auparavant.
Les deux Charlotte sympathisent. Celle d’aujourd’hui se dit qu’elle tient l’occasion rêvée d’améliorer sa destinée en convertissant son moi d’hier à l’écran total (adieu rides) et en la détournant des mecs improbables (adieu cœur brisé). «Qu’as-tu fait de tes rêves?» demande hier à aujourd’hui. Un bouleversement existentiel hilarant grâce à l’humour so british de l’auteur.


Un bon bouquin détente ! qui fait aussi réfléchir sur la façon dont évolue dans la vie

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13 décembre 2011, 12h35
Citation de : sstarshoot;942407

 
Je viens de le finir. Très émouvant, évidemment.
En annexe, on peut lire cette phrase : "Des victimes furent brûlées vives, prisonnières des décombres. Cette vision était tellement inhumaine, apocalyptique, qu'elle en dépassait l'entendement."
Pas mieux, en ayant fini cette lecture.

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  • Koala et Buffalo...
13 décembre 2011, 12h36
Citation de : Oolon;942408

J'en suis environ à la moitié c'est étrange :)

Citation de : Saltaojos;945371
Les Liaisons Dangereuses !!! Ahh !!!! Magnifique, sublime, grandiose ! Que dis-je... je n'ai pas de mots !
Ce livre est un chef d'oeuvre, j'ai eu la chance de tomber dessus pour le Bac cette année : il n'y sera plus ensuite !
A lire et relire encore et encore, je l'assure à tous :)

Citation de : Saltaojos;945372
Quant à Lolita de Nabokov c'est splendide également. A lire, parce que c'est bien écrit et dérangeant :)

Citation de : Oolon;945456
Ouais ca vaut le détour deux étoiles dans le programme tv :)

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13 décembre 2011, 12h36
Citation de : yulara;945497


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Envoyé par 4eme de couverture du 1er tome
Mon nom est Blake, Anita Blake. Les vampires, eux, m’appellent « l’Exécutrice » et par égard pour les oreilles les plus chastes, je ne vous dirai pas comment, moi, je les appelle.Ma spécialité, au départ, c’était plutôt les zombies. Je relève les morts à la nuit tombée pour une petite PME. Ce n’est pas toujours très exaltant et mon patron m’exploite honteusement, mais quand on a un vrai don, ce serait idiot de ne pas s’en servir.Tuer des vampires, c’est autre chose, une vieille passion liée à des souvenirs d’enfance. Depuis qu’ils sont officiellement reconnus et ont pignon sur rue, ils se croient tout permis. Certes, il y en a de charmants, voire très sexy, mais il y en a aussi qui abusent. Ceux-là je les élimine. Rien de tel pour garder la forme : ça vous fouette le sang !

J'ai vraiment accroché à ce Buffy pour adultes. C'est pas de la grande littérature certes mais ça contient un mélange équilibré de sexe, surnaturel et gore le tout narré par Anita Blake qui a tendance à ne pas vraiment macher ses mots. De plus, au fil des tomes (9 en poche à ce jour sur la vingtaine que compte la serie), les personnages secondaires s'etoffent, prennent du volume et les relations plus complexes.
Bref, j'ai bien aimé, bien plus que la Chronique des Vampires de Anne Rice.

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13 décembre 2011, 12h37
Citation de : Saltaojos;946509
Le bestial serviteur du Pasteur Huuskonen, d'Arto Paasilinna.
 
A l'approche de la cinquantaine, le pasteur Oskar Huuskonen traverse une mauvaise passe. Son mariage bat de l'aile, sa foi vacille, ses prêches peu conformes aux canons de l'Eglise lui attirent les foudres de ses supérieurs et ses paroissiens le désolent. Comme si cela ne suffisait pas, ses ouailles décident de lui offrir pour son anniversaire un cadeau empoisonné : un ourson qui vient de perdre sa mère, spectaculairement morte par électrocution au sommet d'un pylône à haute tension du village. Mais le pasteur s'attache peu à peu à l'animal et pousse la sollicitude jusqu'à lui construire pour l'hiver une tanière tans laquelle il finit par le rejoindre, en compagnie d'une charmante biologiste venue étudier les mœurs de la bête. Il n'en fallait pas moins pour que la vie d'Oskar Huuskonen bascule : la pastoresse demande le divorce, la biologiste prend la tangente et l'évêque, lassé des bizarreries du pasteur, le met d'office en congé. Ruiné et l'esprit chagrin, Huuskonen décide de partir à l'aventure avec son ours. Un long périple qui les mènera de la mer Blanche à Odessa, Haïfa, Malte ou Southampton, en quête d'un sens à leur existence.
 
A mourir de rire, et en même temps sérieux par moments et très émouvant. Toujours les romans écolos tout tendres et un peu brutes à la fois, avec un humour à croquer :love:
Du Paasilinna en puissance, à lire à lire à lire !!!!!

Citation de : Saltaojos;946513
Sinon je lis Kant et son Traité de Pédagogie pour la Philo, et les Pensées de Pascal pour la Littérature.  :-/
Si vous avez aimé dites-le moi, que je m'auto-motive face au rébarbatif de ces lectures pour mon pauvre esprit peu philosophe...
 :hanged:

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13 décembre 2011, 12h37
Citation de : sstarshoot;947068

 
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Joséphine devrait être morte. D'une overdose. D'une balle tirée par un flic. D'une rencontre sordide.
Pourtant elle s'en est tirée. Et elle essaie aujourd hui tant bien que mal de refaire sa vie. Aussi saute-t-elle sur l'occasion lorsqu'un couple fortuné de Long Island lui propose de retrouver leur fille Nadine, jeune étudiante disparue après avoir sombré dans la drogue.
La police a cessé les recherches, les détectives ont échoué. Joséphine, dont l'itinéraire est semblable à celui de leur fille, est leur dernier espoir.
Voici donc Joséphine de retour sur les lieux de sa déchéance, dans les bas-fonds de Manhattan, parmi les junkies, les dealers, les prostituées et les bars de nuit, un monde qu'elle croyait avoir définitivement laissé derrière elle. Plus encore que ses anciennes fréquentations, c'est son propre passé qu'elle devra affronter pour retrouver Nadine. Et elle n'est pas au bout de ses surprises.


Sympathique. Du suspens, des rebondissements, et puis j'aime bien tout ce qui tourne autour des bas-fonds des grandes villes et là en l'occurence c'est bien fait :)

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13 décembre 2011, 12h39
Citation de : manumanu55;947344
L’heure de Juliette – Elsa Chabrol
Juliette est la centenaire d’un village perdu dans les Cévennes, village quasi inaccessible et quasi abandonné de tous ses habitants. Il n’y reste qu’une petite dizaine de vieux (le couple du début de la soixantaine qui vient d’emménager fait office de jeunots). Juliette est un peu la patronne, même si chaque jour, elle pense que ce sera son dernier…
Mais dans ce village, il y aussi l’indispensable Pierrôt, la quarantaine, qui s’occupe de tout et tout le monde (il va faire les courses (c’est le seul à sortir du village), il est le bricoleur de tout le monde, …).
Et bien Pierrôt, il a envie de vivre sa vie ailleurs, de trouver l’amour et de fonder une famille. Chose impossible au village. Donc il compte partir. Catastrophe pour nos petits vieux qui vont mettre au point toute une série de stratagèmes pour le garder, jusqu’à faire venir une jeune russe, « draguée » par eux sur internet…

Quelle fraîcheur dans ce roman ! Quel humour fin ! Quelle galerie de portrait ! Quelle bande d’impossible vieillards attachants ! Mais Pierrôt aussi on ne veut que son bonheur.
Ce roman se déguste avec envie. Dans un sens, il ne se passe évidemment pas grand chose. Mais à côté de ça, ça bout.
Et puis Juliette est vraiment particulièrement attachante et intéressante à suivre (même si peau de vache).
Jolie découverte.


M comme machination – Sue Grafton
Revoilà Kinsey Milhone, engagée pour retrouver Guy, le rebus d’une famille dont le père vient de mourir. Mais, les trois frères de Guy ne serait pas contre le fait que ce dernier ne soit pas demandeur de sa part d’héritage…
Guy retrouvé, il revient à la maison familiale pour en discuter mais… se fait très vite assassiner !

Que c’est-il passé dans cette famille particulièrement dangereuse ?
Du Sue Grafton pur jus, intrigue gentillette, personnages bien décrits, final rocambolesque…
Rien de plus à dire que pour le L ;)


Le nez de Mazarin – Anny Duperey
Claire a tué son mari… alors que tout avait l’air d’aller pour eux. Depuis, elle est tombée dans un mutisme. Qui continue lors du procès…
Procès pendant lequel elle se rappelle toute l’histoire.
Claire est un personnage torturé, sans doute surprotégée par son mari. Après un déclic qui semble insignifiant, toute sa vie va se déglinguer mais dans le non-dit et la dépression.

Et bien cette fois-ci, je n’ai pas adhéré à l’écriture de Duperey. Evidemment ça décrit très bien cet état dépressif, mais à la lecture c’est lourd, c’est long, c’est indigeste. Beaucoup de glauque inutile, pas le moindre signe légèrement positif.
Certains lecteurs plus torturés pourraient sans doute s’y retrouver mais à moi, ça n’a pas parlé.


Le maître des illusions – Donna Tartt
Dans une université reculée du Vermont, Julian est le professeur de grec. Et il choisit ses étudiants tout seul, avec minutie. Il ne veut que l’élite de sa branche. Sa classe se compose de 5 jeunes hommes ainsi que de la sœur jumelle de l’un d’entre eux. 6 personnages bien choisis, pour la plupart très élitistes et à la recherche de découvertes et de transcendance. Même si tout n’est pas rose, ce groupe vit tout le temps ensemble. Jusqu’à ce que petit à petit Bunny (l’un des six) ne dénote de plus en plus et gêne fortement Henry, le leader, et même les autres membres (sous l’influence de ce dernier). Ils vont donc devoir se débarrasser de lui…
Et que faisait Bunny pour devenir si gênant ?…

Ce roman est vraiment imposant, implacable. La mise en place est somptueuse, les relations entre les six (et également avec Julian) vaut vraiment son pesant d’or.
Mais à la moitié du roman, après « l’acte », tout va petit à petit se désintégrer, entre culpabilité, évolution, spiritisme et vraies/fausses amitiés. Et çà se ressent également dans l’écriture qui perd de son emprise sur le lecteur et de son liant.
Donc roman assez intéressant, surtout pour sa première moitié, que, malgré sa suite moins fine, l’on ne souhaite absolument pas lâcher avant la fin, pour enfin tout saisir.


PS : I love you – Cecelia Ahern (relecture)
Gerry vient de mourir, à 30 ans, d’une longue maladie. Il n’a pas voulu « abandonner » Holly, son épouse. Et va lui tenir compagnie pendant un an, via des lettres mensuelles qui tenteront de la réconforter et de lui donner des objectifs pour faire son deuil.

Relecture donc et légère déception. J’avais vraiment aimé cette histoire (de gonzesses, je sais) la première fois et là, ça m’est beaucoup plus passé par-dessus la tête. Je ne sais pas pourquoi. Sans doute plus d’effet de surprise.
Il n’empêche que c’est un roman intéressant pour l’éternel combat du deuil. Et puis, la double scène de l’agence de voyages reste le chapitre-phare et splendide (scènes complètement bâclées dans l’adaptation cinématographique, malheureusement).


Le jeu de l’ange – Carlos Ruiz Zafon
David Martin est un jeune écrivain barcelonais orphelin. Après avoir crapahuté à gauche et à droite, il achète une maison dite maudite et rencontre Monsieur Corelli, drôle de personnage, qui va lui commander une œuvre magistrale, difficile, très créative… qui s’apparenterait à la création d’une nouvelle religion. Mais ce Corelli reste un être bizarre, imprévisible, malsain,…
Embrigadé là-dedans, David va également voir sa vie évoluer de manière très importante : amis, jeune femme dont il est fou amoureux, passé de la maison vont l’embrouiller de questions de plus en plus nombreuses et embriquées…

Un récit sombre, fantastique, haletant, accrocheur ; une enquête folle et infinissable ; des personnages marquants, maléfiques, tourmentés ; …
Zafon nous régale. Sans doute un peu moins que grâce à son ombre du vent (maintenant, on s’y attendait), mais toujours avec brio.
Et puis les allusions à son premier roman justement, dans ce Barcelone des années 20, sont de véritable pépites (surtout ce qui a trait à la librairie et l’immense bibliothèque).
Vivement un troisième, Senor Zafon !
(et maintenant je fonce quelques pages en arrière pour relire ce que Pepita en avait raconté il y a un an ;)


This is not a love song – Jean-Philippe Blondel
Il y a une dizaine d’années, Vincent a quitté sa petite province française, pour se marier et fonder une famille à Londres. Et il a réussi ! Une belle épouse de la bourgeoisie britannique, deux filles, il est chef d’entreprise dans la restauration, entreprise en plein essor.
Sous l’influence de son épouse, il va retourner dix jours chez ses parents, se ressourcer… à contre-cœur ! Mais là, il va retrouver tout ce qu’il avait abandonné et sur lequel il avait tiré un trait : ses anciens amis, sa famille, son frère et son impossible belle-sœur, … A première vue rien n’a changé. Mais Etienne, son pote de toujours, a disparu, et au fur à et mesure de ces deux jours, Vincent va comprendre et tout va se fissurer…

Fort lent mais « scénarisé » de manière très intéressante. On ne voit rien venir de l’intrigue qu’on va prendre de face à partir d’un déclic.
Tout d’un coup, beaucoup de choses passent sous un nouveau filtre, comme si il avait manqué la couleur pour bien comprendre.
Et l’évolution de l’ennui de Vincent vers une certaine détresse est très bien dépeint.


Slam – Nick Hornby
Sam a 15 ans. Il vit dans une banlieue anglaise et est fan de skate. D’ailleurs, il vénère Tony Hawk et il raconte sa vie au poster qu’il a de lui, dans sa chambre. Et surtout, Sam est un accident : ses parents l’ont eu à 16 ans !!!!
Ce qu’il n’empêche qu’il est un ado comme les autres. Il rencontre une fille, Alicia, premier amour. Ca dure quelques semaines puis ça s’arrête somme toute logiquement. Sauf que… un accident est arrivé, une nouvelle fois, et Sam va lui-même être papa à 16 ans.
De plus en plus paumé, Tony Hawk ne l’aidant que… bizarrement, Sam va vivre cette attente, cette entrée forcée dans la vie adulte et sa vie de future-père puis de père... à sa façon, c'est le moins que l'on puisse dire!

Drôlissime, touchant, le tout derrière une intelligence et finesse de l’auteur. Ce roman est une petite pépite. Et quand une touche de fantastique pointe son nez d’on ne sait où, le sourire ne quitte plus le visage du lecteur.
Les raisonnements de Sam sont du petit lait, sa relation avec Alicia également, avec tout le monde d’ailleurs.
Que ce soient les passages humoristiques que les passages plus « de vie », rien n’est à jeter. Il faut juste profiter et suivre Sam dans ses péripéties…



Bon, j'en ai encore 5 sur la planche à "critiquer" mais là je fatigue, donc je reviens dans 2-3 jours ;)

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13 décembre 2011, 12h40
Citation de : manumanu55;947807
Mille soleils splendides – Khaled Hosseini
Mariam et Laila sont deux femmes afghanes que tout sépare et qui, à cause des guerres incessantes de leur pays, se retrouveront toutes deux les victimes prisonnières d’un même mari violent.
Mariam est une harami (« bâtarde ») vendue par son père à un inconnu ; Laila, d’une quinzaine d’années plus jeune, une fille d’une bonne famille, voisine de ce même homme. Mais lorsqu’à cause de la guerre, Laila deviendra orpheline elle sera récupérée par lui et deviendra sa deuxième femme…
40 ans d’histoire afghane vues par deux femmes unies par le destin.

Ce roman est le pendant féminin des « Cerfs-volants de Kaboul ». Mais c’est aussi une version beaucoup plus dure (attention, les cerfs-volants sont déjà du costaud).
Enormément de violence (dans la maison comme dans le pays), peu de touches d’espoir… mais même rares, elles font du bien.
Livre marquant, fin splendide… A lire


Un employé modèle – Paul Cleave
Joe Middleton est employé dans la police local comme homme de ménage. Nettoyant partout, il a accès à tout dans les locaux. Mais cela n’inquiète personne : Joe est simple d’esprit.
Mais Joe est en fait un homme très intelligent qui, grâce à son jeu à la police, est au courant de tout ce qu’il souhaite. Et Joe est un tueur en série.
Tout va bien pour lui jusqu’au jour où un crime qui n’est pas de lui est ajouté aux siens, ayant suivi le même modèle, le même carcan. Et ça, ça ne lui plait pas du tout ! Il va mener l’enquête, grâce aux informations récoltées par la police, pour éviter que cela ne se reproduise.
Il va aussi rencontrer une femme, énigmatique, qui va lui faire voir beaucoup de choses différemment.

Quelle déception !!!!!!!! Zéro en humour, zéro en suspense, zéro en intérêt. Tout est trop gros, tout est déplaisant.
Seule l’histoire avec cette femme énigmatique apporte un léger piment. Mais très très léger.
Alors que ce résumé me faisait imaginer de très bons délires, je suis tombé de bien haut.


Le Grand Santini – Pat Conroy
Bull Meecham est chef d’escadrille, véritable pilote-héros dans les marines américains. Le vrai cliché du Marine !
Il est aussi mari et père de 4 enfants. Un homme violent, toujours insatisfait et en demande de mieux de la part des siens, à la répartie facile et lourde. Mais, dans le fond, c’est surtout un personnage torturé, ne sachant comment montrer à sa famille qu’il les aime.
Ben, l’aîné de ses enfants, passionné de basket, va tenter de mener la fronde contre son père, avec l’aide de ses frères et sœurs.
Mais rien n’est jamais facile dans cette famille…

Nouveau Pat Conroy et nouvelle claque…
On peut lui reprocher d’être toujours dans les mêmes thèmes (les sudistes et particulièrement « les Carolines », la violence paternelle, le basket). Mais encore une fois, il a réussi à me passionner, à me faire râler en lisant la dernière page (c’est beaucoup trop court 700 pages),…
Et puis surtout, il a apporté autre chose dans ce roman : ce salopard de Bull n’est pas qu’une machine à coups et à picole. Il est un être complexe, avec de vraies valeurs (pas les mêmes que les miennes mais tout de même une véritable ligne de conduite) et de l’amour familial flagrant, sous l’énorme carapace.
Et chez ses enfants aussi, ce sentiment d’amour-haine est décrit avec justesse.
Je ne doutais pas que j’aimerais. Mais là, c’était encore plus que ça. Il a réussi à me surprendre !!!


Le vol des cigognes – Jean-Christophe Grangé
Louis est un jeune homme, début de la trentaine, qui a terminé ses études d’histoire mais qui n’a finalement pas envie de suivre cette voie. Orphelin à 8 ans, il a été pris en main par des amis de ses parents devenus ses tuteurs. Et c’est encore eux qui le dirigent vers Max Bohm, ornithologue suisse spécialisé dans la migration des cigognes.
Bohm a un travail pour lui : faire le trajet inverse des cigognes (Slovaquie, Bulgarie, Turquie, Israël puis l’Afrique…) pour comprendre pourquoi la majorité des cigognes ne sont pas revenues cette année.
La veille de son départ, Louis apprend la mort (crise cardiaque) de Böhm. Il entreprend tout se même son périple.
Et il va vite découvrir de très sales histoires, des meurtres,… lui-même se sent suivi. Et il a tellement peu de personnes en qui il peut avoir confiance.
Ce périple va évoluer de manière imprévisible. Et vite prendre un tour très personnel.

On voyage avec Louis, on découvre énormément de cultures, de lieux. On en apprend sur beaucoup de domaines.
Et puis l’intrigue est rondement menée, un vrai scénario de thriller. Les personnages sont assez marquants, typés.
Vraiment une bonne lecture. Même si le final m’a un petit peu laissé un goût amer. Trop rapide sans doute.
Mais une chose est certaine : Grangé (doit c’est le premier roman publié) ne doit être tout à fait bien dans sa tête pour écrire des intrigues pareilles, toutes plus noires les unes que les autres ;o).


D’autres vies que la mienne – Emmanuel Carrère
Récit de vie de l’auteur, de son année 2005.
Enfin non, tout commence le 26 décembre 2004, au Sri Lanka : l’auteur assiste, impuissant et incrédule, au tsunami… lui et les siens sont saufs mais un couple avec qui ils s’étaient liés là-bas perdent leur petite Juliette de 4 ans.
Dans le courant 2005, c’est la sœur de sa compagne, Juliette également, une trentaine d’années, qui meurt d’un deuxième cancer, laissant son mari et ses trois filles « abandonnés ».
Dans ces deux cas, l’auteur va être encouragé par des proches (le grand-père de la petite, le collègue et confident de sa belle-sœur) à raconter, écrire pour ne pas oublier.
Ce sont donc deux chroniques : la chronique d’une mort accidentelle et la chronique d’une mort annoncée…

Cette lecture a été une claque pour moi, une véritable.
La première partie (le tsunami) n’est qu’une introduction. Mais déjà le lecteur est confronté à beaucoup d’émotions.
Mais alors, dans le cœur de l’œuvre, quand l’auteur rencontre de nombreuses fois Etienne, le collègue-confident, puis Patrice, le mari, on se sent vraiment inclus dans cette histoire. Des réflexions sur le cancer, sur la vie de famille, sur le droit (Juliette et Etienne étaient juges, de bons juges dit Etienne d’ailleurs, voulant changer les choses), sur tellement de domaines qui intéressent. Et puis leurs relations amoureuse ou amicale avec Juliette prennent vraiment aux tripes.
Juliette, Patrice (et ses petites filles !), Etienne… mais aussi Philippe, Delphine, Jérôme (concernés par le témoignage « tsunami »), je voudrais les connaître vraiment, voir par moi-même leur force de leur caractère…
C’est à lire, cet ouvrage. A relire aussi. Emmanuel Carrère dit avoir changé, évolué à travers cela. Ca ne m’étonne absolument pas. Des témoignages comme ceux-là, on ne peut pas passer à côté…

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13 décembre 2011, 12h40
Citation de : Saltaojos;949023
Les Roses d'Atacama, de Luis Sepúlveda.
 
"Qu'est-ce qui rapproche un pirate de la mer du Nord mort il y a 600 ans, un Argentin qui décide de sauver les forêts de Patagonie, un instituteur exilé qui rêve de son école et s'éveille avec de la craie sur les doigts, un Bengali qui aime les bateaux et les amène au chantier où ils sont détruits en leur racontant les beautés des mers qu'ils ont sillonnées ?
Seulement cette frontière fragile qui sépare les héros de l'Histoire des inconnus dont les noms resteront dans l'ombre.
Voici, riche d'une humanité palpable, dans ce style sec et incisif auquel nous a habitués Luis Sepulveda, toutes ces vies recueillies par un voyageur exceptionnel."
 
__________________________
 
Du Sepúlveda dans toutes sa splendeur : une suite de récits très courts, aux sujets tous différents, dans lesquels l'auteur (grand voyageur et surtout exilé) narre ses rencontres avec des "marginaux", comme il les appelle, ces gens sublimes qui se battent et qui offrent leur force si ce n'est leur vie pour la cause qu'il défendent. Ces gens qui s'intéressent aux humbles. Des rencontres exceptionnelles, qui suivent l'Histoire et nous rappellent les horreurs que commettent trop souvent les hommes dans notre monde fou.
Il est question des trop rares défenseurs de la forêt en Amérique du Sud, il est question des victimes des dictatures, du stalinisme et du nazisme, il est question des victimes de la mondialisation et de la pauvreté, il est question d'un pirate qui défendait les pauvres. Il est aussi question du chat qui va être euthanasié. Il est question d'un journaliste, il est question d'une femme dont le restaurant sera détruit...
Et c'est beau, si bien écrit... ceci n'est pas un roman mais la réalité et sincèrement il y a de quoi pleurer en lisant ces hommages pleins d'admiration. La tendresse est contagieuse.
Les roses d'Atacama, qui fleurissent dans ce désert si peu hospitalier, ne durent que quelques heures. Ne les ratez pas.
 
N.B. : Souvent considéré comme un ouvrage jeunesse, ce livre n'en est pas un. L'erreur est grotesque.

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13 décembre 2011, 12h41
Citation de : sstarshoot;949524
Citer
Une lettre anonyme.
La photo d'une petite fille de deux ans.
Une note : "Es-tu ma fille ?"
L'existence de Ridley Jones, journaliste new-yorkaise bohème, vient de basculer.
Un ballet de faux-semblants où vérité et mensonge se mêlent inextricablement, où le passé vole en éclats, et où la trahison viendra de ceux qu'on croyait pourtant bien connaître...
Et si vous découvriez que votre vie entière n'est que tromperie et illusion ?
J'ai bien aimé l'histoire, agréablement racontée
sauf pour certains passages où l'auteure prend le lecteur à témoin plusieurs fois, et utilise de grossières pistes dans la façon dont elle fait s'interroger son héroïne. Du genre : "vous trouvez ça idiot comme réaction ? Mais qu'auriez-vous fait à ma place ? Ce n'était pas si simple ! Et ses façons d'agir me semblaient vaguement étranges, mais je n'arrivais pas à me poser les bonnes questions à son sujet à ce moment-là"
J'ai détesté ces moments où l'on me sortait de force de mon voyeurisme. Je me disais "mais tu me gonfles, Lisa Unger, avec tes questions. Occupes-toi de ton histoire, et oublie-moi". Dommage :bah: