À 18 ans, Daniel Holden est emprisonné et condamné à mort pour viol et meurtre de sa petite amie Hannah. Il est libéré dix-neuf ans plus tard grâce à de nouvelles preuves ADN, il tente de se reconstruire une nouvelle vie dans sa ville natale où presque tout le monde le croit coupable, dans l'attente de son nouveau procès.
Il y a quelque chose de fascinant dans Rectify, la nouvelle série de Sundance Channel, qui après la très belle Top of Lake de Jane Campion, confirme que l'action peut être réduite à sa plus simple expression, que la surenchère de rebondissements n'est pas la garantie d'un intérêt. Que les grandes histoires se nichent dans le quotidien, au milieu des gens ordinaires.
La beauté de Rectify (dont trois épisodes ont été diffusés) tient aux antagonismes sur lesquels elle est en totalité construite. Le retour de Daniel devrait s'accompagner de joies, de fête, de rires et d'envies. Il prend l'allure d'une veillée funèbre au cours de laquelle chacun écoute les soupirs et les silences des autres. On s'observe et on l'observe.
Au-delà du suspense lié à l'intrigue entourant le meurtre de la jeune Hannah, Rectify s'interroge sur les relations humaines, sur la difficulté à se comprendre les uns les autres dès lors que la seule bienséance et les codes sociaux ont été balayés par un événement tragique. Le créateur de la série Ray McKinnnon réussit une introspection magistrale
Cette atmosphère pesante est émaillée par des petits moments de joie pure, des notes d'humour et par des flashbacks prouvant que l'enfermement de Daniel ne peut que se prolonger une fois franchi les portes de la prison.
Les dialogues sont parfois d'une telle puissance qu'ils mettent mal à l'aise et peuvent déstabiliser. En creux, le message que délivre McKinnon est que le couloir de la mort est un univers inhumain, l'attente de l'exécution est une torture qui n'a rien à faire dans une démocratie. Et pourtant, cette pratique ne parvient pas à anéantir complètement ce que nous sommes, des êtres capables de renaître, fut-ce avec la lenteur d'un cortège d'enterrement.
Tu en avais entendu parler avant ?
Manu> Cool, on va pouvoir reviewer à peu près ensemble alors, ça faisait longtemps :bounce:Bah c'est justement l'idée, d'habitude j'arrive après coup et c'est moins drôle de reviewer... là j'ai recommencé sur PoI avec heb et je trouve ça top de suivre au rythme d'un autre ;)
Le moment où Daniel est devant le rayon tv puis consoles est vraiment hors du temps, comme si tout s'arrêtait, en le regardant face à ces nouveautésExactement... en complète opposition avec la scène du grenier de l'épisode précédent.
L'étreinte entre Daniel et Tawney était très étrange. D'un côté, rien de plus normal que de se dire qu'après toutes ces années en prison, c'est normal qu'il réagisse à un contact physique avec une personne qu'il apprécieC'était clairement le moment le plus important de l'épisode à mon sens. Sa réaction semble vraiment logique (ainsi que l'après-étreinte où ils sont tous deux déboussolés) vu que Towney est vraiment la personne la plus gentille-compréhensive-agréable-disponible autour de lui. Mais c'est là qu'on se dit aussi que c'est dur pour Amantha évidemment avec tout ce qu'elle fait !
De l'autre, le fait qu'on ne sache toujours pas ce qu'il s'est passé avec Hannah rend la scène étrange à regarder
Après ces 4 épisodes, j'ai de plus en plus de mal à le croire coupable :gni:Et bien moi pour le moment, je ne me pose même pas la question. En fait je me dis simplement qu'il ne l'est pas, car c'est mon postulat de départ. Mais je suis surtout là à découvrir son pas-à-pas, son retour dans la vie et ça me suffit.
Puis la fin, Teddy est vraiment infâme en l'attaquant et le rabaissant sur les viols que Daniel a subi en prison, surtout après les confidences qu'il lui avait faites quelques jours avant. Et que Daniel l'attaque physiquement ne m'a pas étonnée (pour moi c'était une prise pour le faire tomber dans les vapes, le faire taire. Et quelque part à travers ça, enfin pouvoir se défendre même après coup de ce qu'il a subi en prison)On voit en tout cas que je ne suis pas un spécialiste du combat physique :huhu:
105On voit en tout cas que je ne suis pas un spécialiste du combat physique :huhu:
Bref, vraiment convaincue, une série que j'ai envie de défendre... :gaga:Défendons, défendons!!!